Comme nous le savons aujourd’hui, le thème de l’articulation de la ville fracturée devient un point central pour faire cohabiter les diversités. La diversité doit être conservée. Mais il est question de comment offrir des conditions pour que la diversité de tous les habitants des métropoles aient une chance de bénéficier du meilleur que la vie en grand centre urbain peut offrir: la possibilité d’une évolution sociale, d’une amélioration économique, le choix et les manières de “faire partie de“et la diversité des styles de vies. De plus, pour que celà arrive démocratiquement il est nécessaire qu’aussi bien le pouvoir public, à tous les niveaux, que la société civile organisée, maintiennent un dialogue constructive. Dans nos villes et nos sociétés scindées, il y a un coté qui jouit des bénéfices, de la fluidité des circulations et d’espaces publics et un autre coté qui souffre d’exclusion, dans lequelle l’autre partie n’a qu’une idée infime ou biaisée, car elle n’ est ni médiatisée ni intellectuélisée, ni réelle et concrète. L’image donnée par les médias est cache car elle ne prends pas en compte l’apartheid socio-économique-culturelle. C’est pour celà que le choix des politiques publiques est fondamental; définir où l’on apporte des investissements. Dans les conditions actuelles d’exclusion de nos banlieues et quartiers populaires, des investissements importants et de prestige capables de faire re-signifier ses lieux sont nécéssaires à faire pour qu’ils surpassent leur condition de simple “rajout urbain”. De plus, il est essentiel de comprendre la logique de configuration socio-spaciale pour pouvoir la modifier ainsi que les sentiments et “émotions” impliqués dans ce processus. Le système urbain étendu et discontinu fait maintenant partie de la ville du 21ème siècle, en opposition à la ville européenne traditionelle, dense et continue. Cette ville du 21ème siècle a à voir avec la diversité et les conflits entre les diverses pratiques et recherches. Les dynamiques de la société ont tendance à produire spontanément le chaos et l’injustice. L’ urbanisme a besoin d’ambitions politiques et de projets, et mèle un art du compromis, car chaque situation, chaque position urbaine comporte des intérêts variés et à celà s’ajoute la nécéssité de prendre en compte ces intérêts pour la construction d’accords ad hoc. Il est important à ce moment historique d’aider les personnes à concevoir comment intervenir et transformer positivement les grandes villes, dans un contexte de diversité et d’idéologie. La réflexion critique nous oriente dans notre devenir urbain, en nous aidant à trouver des solutions sur des problèmes chroniques comme les oppositions bidonville-ville, formel-informel, continuité-discontinuité, centre-périphérie, public-privé, individuel-collectif, etc; le manque ou la fragilité d’investissements considérables et de constructions d’oeuvres sociales aux périphéries; la carence en qualité d’un territoire principalement configuré par l’économie au lieu de l’être par le paysage; l’absence de végétation à toutes les échelles de la ville et la nécéssité d’articuler les disctincts niveaux de mobilité et rythmes urbains (reseau croisé de systèmes de transports publics). Dans tous les cas d’intervention on peut augmenter la qualité du paysage de nos villes, mais aussi, les références culturelles de toute la population avec une grande exigence. L’architecture et l’urbanisme ont le pouvoir de transformer la perception qu’ont les personnes sur la réalité qui les entoure. Il y a beaucoup de manières adéquates, d’un point de vue sociologico-politique, de travailler à partir de, avec et sur ou avec ce qui est déjà présent. Il est question de plusieurs réalités socio-culturelles qui ne sont pas toujours prises en compte et qui demandent un rapprochement projectuel cohérent. Les interventions dans des contextes difficiles exigent des approches très soignées au niveau de l’étude du lieu, qui va plus loin que l’unidisciplinarité, enveloppant une méthodologie et une attitude pluridisciplinaire. Il n’est jamais question d’un travail sur des maisons ou des rues, mais d’un travail sur une communautée déterminée , englobant des habitants, des relations, des cultures, des valeurs et une attention pour l’espace à construire. Jorge Mario Jáuregui
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