Favelas |
Del l'etique et del l'esthetique dans les interventions pour l'articulation de la ville divisee
Jorge Jáuregui |
Bien
que l'architecture et la psychanalyse appartiennent à des champs
différents de savoir ainsi qu'à des pratiques, rien empêche
qu'il puisse penser des poins d'intersections entre les deux.
En même temps, il n'y a pas d' "interdisciplinarité",
ce qui impliquerai l'illusion d'une complémentarité de la
connaissance comme tentative de produire un "tout" du savoir.
- Ces points d'intersections possibles se produissent à partir
de l' "écoute", ou soit, ce que chaque champ a à
dire. Qu'est ce que la psychanalyse a à dire qui puisse produire
une intersection avec l'architecture?
- Produit de l'expérience de plusieurs années de pratiques
dans l'écoute de demandes relatives au désir canalisé
dans une sollicitation projectuelle, l'intersection avec le champ de la
psychanalyse nous alerte sur la distinction fondamentale en relation avec
le champ du désir, qui est le champ freudien.
- La nécessité peut se satisfaire avec un objet adéquat
comme cela ce sait. Le désir que Freud nommait est énigmatique.
En cela, le désir est d'un autre registre pour la psychanalyse.
Il se réalise dans les rêves et dans les fantômes,
signes de perception par lesquels une expérience de plaisir ou
de non plaisir aura été mémorisée dans l'appareil
psychique sous la forme de trait mnémiques. C'est pour cela que
nous savons que, lorsque l'on recherche un objet dans la réalité,
celle-ci se fait à partir de ces marques mnésiques, et cet
objet renvoi a quelque chose de perdu depuis le début, mais qui
laisse une inscription.
- Ainsi, en accord avec Freud, le désir serait l'impulsion de récupérer
la perte de la première expérience de satisfaction, qui
est d'ordre mythique. Ceci indiquerait le lieu de la perte comme fondement
ou comme cause, marquant de cette forme la relation de l'être vivant
avec la structure du langage. Ce désir comporte, alors, un lieu
de perte qui détermine un champ de tension. Dans ce sens il n'est
pas adaptatif, ni simplement homéostatique, et, c'est en cela qu'il
ne correspond pas seulement au principe du plaisir. La rupture de ce principe
s'appel pulsion.
- Le désir se manifeste à partir de la demande, nous dit
Lacan. Et ceci acquiert de grandes significations dans la pratique de
l'architecture et de l'urbanisme; ensuite, comme nous le verrons, il ne
s'agit pas de répondre directement à cette demande comme
on pourrait le voir à première vue. Il y a une exigence
de procéder relative à cette demande, qui implique d'articuler
le désir avec les multiples sollicitations et restrictions (matérielles
et immatérielles) qui s'expriment à travers d'une demande
projectuelle.
- Ce qui détermine que l'objet architectonique ou urbanistique
assume sa fonction d' énonciateur, rencontre toujours un point
de vérification: cela fonctionne ou ne fonctionne pas. Le projet,
ou se soutient à travers de sa consistance esthétique-symbolique,
qui fait qu'il se constitue dans cet énonciateur, ou échoue
et à peine "sert à".
- Dans ce sens, la fonction dans l'architecture agit seulement comme provocateur
de la demande, comme prétexte qui permettra au désir d'émerger,
pour ensuite, dans l'élaboration de ces demandes, les transformer
en objets esthétique-symbolique, ceci étant, la représentation
d'une culture dans le champs de l'architecture et de l'urbanisme.
- En cela, l'interprétation de l'architecte en relation avec la
demande, a aussi une fonction didactique: montrer à l'autre (dans
ce cas, le "client") ce qu'il a le droit de désirer et
ne sait pas jusqu'où alors, L'objet architectonique et la ville
constituent, ainsi, des types d'objets qui permettent de configurer des
alternatives au nomadisme sauvage de la déterritorialisation contemporaine,
au travers de l'articulation de points de singularité (une configuration
particulière de la topographie ou du paysage par exemple), des
dimensions existentielles spécifiques (l'espace expérimenté
par les enfants, par les personnes âgées, par les handicapés
ou par les malades mentaux, par exemple) et des transformations fonctionnelles
(innovations programmatiques et pédagogiques), affirmant un style,
une orientation, qui permet de reconnaître la signature d'un créateur.
- Ces fonctions d' "énonciateur subjectif" de l'objet
architectonique ou urbanistique ne peuvent pas être abandonnées
selon l'humeur du marché immobilier, des programmations technocratiques
ou de "goût moyen" des consommateurs. Tous ces facteurs
doivent être pris en considérations, mais doivent rester
relatifs et exigent que l'architecte-urbaniste les élabores, les
interprétants, en constituant des coupes, points de rupture, zoom
de singularisation qui ne peuvent pas être assumés au travers
de simples procédures consensuelles et démocratiques. Ce
dont il se traite ici, est de capter ce qui se trouve derrière
les apparences de la réalité d'une époque.
- Constituer des points de singularité au travers de l'interaction
entre créativité individuelle et les multiples contraintes
matérielles et sociales, exige de prendre en compte les responsabilités
esthétiques, éthiques e politiques; et ceci seulement peut
être fait sans se soumettre à des demandes. Il est nécessaire
de "faire ce qui doit être fait", et ce serait l'impératif
éthique, en assumant l'esthétique comme défi, le
défi du nouveau que celui-ci implique toujours.
- Cette interaction entre créativité individuelle et les
multiples contraintes matérielles et sociales, connaît de
fait, une véritable sanction: il existe une transposition de seuil
à partir du quel l'objet architectonique ou urbanistique acquiert
sa propre consistance d'énonciateur subjectif. Ou cela prend vie,
ou meurt.
L'espace construit nous interpelle de différentes manières:
esthétique, symbolique, historique, fonctionnelle, affective…
Les édifices architecturalement élaborés fonctionnent
comme des machines énonciatrices, alors qu'un quartier populaire
ou une favela nous fournissent un autre discours et mobilisent en nous
d'autres questions.
- A partir de la lecture de la structure d'un lieu et de l'écoute
des demandes, ce qui se traite est de concevoir une structuration compositrice
qui les interprète et qui noue toutes les variables complexes qui
interviennent, articulant l'éthique, l'esthétique et le
politique, dans le même acte projectuelle. Pour ça, la portée
des espaces construits, selon la puissance logique ordonnatrice de ce
que parle Lacan, va bien au-delà de ces structures visibles et
fonctionnelles. Ce sont des producteurs de sens et ils ont la propriété
de nous affecter, ce qui fait qu'ils peuvent travailler tant dans la direction
d'un écrasement uniformisateur, que d'une singularisation, permettant
des identifications. Mais la consistance d'un édifice, que nous
pouvons considérer comme œuvre d'architecture, n'est pas uniquement
d'ordre matériel, une fois qu'il enveloppe des dimensions signifiantes
qui lui confèrent sa qualité distinctive. La ville, l'édifice,
la rue, la maison etc., modélisent, chacun à sa façon,
des compositions globales, des traits identificateurs d'une culture.
- Dans un objet spatial complexe, concourent les lieux que nous traversons,
le regard des passant, l'appréhension existentiel, les fantômes
etc., provoquant des affections esthétiques aussi complexes. L'architecte
peut s'impliquer dans le genre de la subjectivité qui l'aide à
engendrer, dans le sens de produire une puissance qui fonctionne comme
un exemple de la différence. Le composant esthétique apporté
par l'architecte en tant que créateur, peut se tourner l'élément
primordial dans l'intérieur de l'agencement avec les nombreuses
contraintes fonctionnelles, sociales, économiques.
- La singularité qui se cherche au travers de la "projectation"
doit affirmer l'authenticité, en ne se laissant pas contre dire
par les forces productrices d'opinion. Assumer l'esthétique est
en intimement mise en relation avec la responsabilité éthique-politique,
exigeant la considération de multiples options auxquelles nous
nous confrontons. L'essentiel réside dans le choix à quoi
nous sommes amenés à faire. Pourquoi écouter les
impératifs de tel composant plutôt que ceux d'un autre?
- Des marges de manœuvre déterminées nous appartiennent.
Compromis avec le client, avec les ingénieurs, avec la fonctionnalité,
voir même jusqu'au goût d'époque, sont tolérables.
Mais, joint à ceci, il existe la nécessité d'assumer
les choix en relations avec l'architecture et l'urbanisme quand la finalisation
esthétique est remise en question, les associant avec des activités
dans lequel le sujet se lie au corps, à l'espace vécu, au
temps, aux devenirs existentiels concernant et aux paradigmes éthique-esthétiques.
- Souvenons nous de Freud qui disait qu'il y a, dans le monde, une énorme
quantité de misère névrotique et que peut être
elle n'a pas besoin d'être comme ça. Et que les couches sociales
populaires souffrent aussi de névrose de manière grave,
et que le pauvre à aussi droit à une aide pour son état
mental comme il a droit aux soins médicaux, par exemple. Et que
les névrose effraie la santé publique autant que n'importe
qu'elle maladie. Freud dit aussi que la névrose prive le sujet
de sa capacité à résister ou de travail effectif.
Ce que veut dire: la névrose implique des limites à l'accomplissement
du sujet.
- Dans ce sens, ils nous prévient sur le fait que la misère
ne doit pas être abordée seulement par son coté économique,
quantitatif, sinon que la "misère neurotique" nous interpelle
sur l' "interdépendance entre la vie mentale et la vie physique",
qui est une question que nous architectes devons "écoutée".
- Nous vivons et habitons dans des villes divisées aussi bien physiquement
que socialement. L'actuel paradoxe mis en évidence dans le plan
urbain est que quand la télématique augmente le potentiel
de dispersion géographique, le processus de mondialisation économique
impose une logique qui nécessite des lieux stratégiques
dotés d'énormes concentrations d'infrastructure, de main
d'œuvre, et de constructions spécifiques. La combinaison de
nouvelles capacités organisatrices, nouvelles technologies et de
nouveaux secteurs de croissance, provoquent autant de nouvelles centralités
qu'inégalement d'énorme augmentation de la marginalisation.
Sa manifestation évidente est la production d'une ville divisée
entre le dénommé secteur formel (centre, sous centres et
quartiers) et le secteur "informel" (favelas et périphéries
sans qualités), déterminant un fort traumatisme urbain.
- Nous savons, à partir de Freud, que les questions traumatiques
renvoient à une perte primordial du sujet en relation au champ
de l'autre. Ceci a à voir avec cet excès inadmissible qu'est
le réel et qui va insister sous de différentes formes: symptômes,
angoisses, peurs. Mais ils existent des moments historiques précis
qui servent d'avantages pour que cet inadmissible se produise. Pour ce
motif, il est nécessaire d'introduire, au travers d'interventions
urbaines bien élaborées, quelque chose qui permette la connexion
et qui donne la possibilité d'articuler les différences
avant qu'elles ne deviennent incontrôlables.
- Lorsque l'on vérifie un grand vide, un traumatisme inadmissible
comme "la ville divisée" par exemple, surgit l'exigence
de restitutions des connexions à partir de projets de structuration
capables d'articuler le stratégique (la question urbaine considérée
à long terme) avec des interventions tactiques, ponctuelles, spécifiques,
capables de répondre aux plus grandes urgences.
- Aujourd'hui, la variété de processus en cours est liée
à la déterritorialisation des personnes, aux pratiques économiques
et culturelles excluant. Il y a ses symptômes urbain dans l'augmentation
du dénommé secteur informel, ceci, dans l'occupation des
terres publiques ou en litige et sur les trottoirs, places et espaces
résiduels, par tout type de "clandestins".
- Celle-ci crée, ainsi, la demande depuis le point de vue des interventions
dans les grandes villes, organismes hautement complexes dans lesquels
s'interceptent des logiques de natures les plus variées, d'un concept
de planification du développement étroitement lié
au dessin urbain et aux politiques de logements. C'est pour cette raison,
que le plain urbain doit être capable d'articuler, depuis le propre
moment de sa formulation, les questions physiques (urbanistiques, infrastructurelles
et les référées au paysagistique-ambiental) avec
les questions sociales (culturelles, économiques et existentielles)
et avec les écologiques (dans ses trois dimensions: écologie
mental, social et du milieu naturel), et celles-ci référées
à la sécurité des citadins.
LE
PROBLEME DE L'ARTICULATION DU FORMEL ET DE L'INFORMEL.
-
La formulation de politiques urbanistiques dans l'actuel contexte doit
inclure, comme un de ses composants fondamentaux, le combat à l'exclusion
et à l'amélioration de la qualité de vie de la population,
ce qui exige la considération de la structure urbaine comme un
tout. Ceci étant le problème des connectivités entre
ses parties "formelles" et "informelles" comme une
question centrale, dans laquelle les politiques publiques, par le fournissement
d'accès à l'urbanité et à l'habitat principalement
pour les plus fragiles, deviennent cruciale.
- Dans les villes d'Amériques Latine, le pourcentage de la "ville
informelle", dans certains cas est plus grande que celui de la ville
formelle. Comme exemple, nous pouvons prendre celui de Caracas dans lequel
la relation est de 60% de ville informelle et de 40% de ville formelle.
Ou à Lima, 70% de zone informelle. Mais dans la majorité
des cas, le pourcentage est haut, variant de 30 à 50% dans les
plus grands pays du sou continent, Mexique et Brésil.
- Autre composant important des politiques publiques en relation à
la question urbaine est ce qui se réfère à la contribution
que peuvent représenter pour la participation active des citadins,
fait qui exige la recherche d'intégration, en premier lieu, avec
des programmes qui mettent en avant l'impulsion d'initiatives capables
de générer de l'emploi et de la rente. Comme celles déjà
connues, les politiques d'urbanisation et de construction d'habitations
par tous les segments sociaux sont un des moyens les plus direct pour
réussir.
- Pourtant, une politique urbanistique bien structurée devra, nécessairement,
considérer tant les aspects quantitatifs (coûts, quantités,
dimensions, etc.) que qualitatifs (création de cadres favorables
à l'intégration et à la participation social, dotés
de services et d'équipements les plus variés, avec un haut
niveau d'élaboration esthétique).
- Pour cela, il ne s'agit pas seulement de construire un certain nombre
de résidences (résoudre le déficit d'habitations,
par exemple), sinon de le faire depuis une conception de ville, de lieu
où le multiple et le divers permettent et valorisent l'existence
de l'espace de l'individu. Où pouvoir se sentir " faisant
partie de son" (quartier et ville) et, en même temps, pouvoir
"trouver son petit coin", sa propre échelle, son propre
espace de recueil, en se reconnaissant comme faisant partie d'un tout.
Pouvoir se "déconnecter" ou se "connecter"
dans la mesure de ses besoins et de ses désirs.
- Ainsi, les politiques de construction d'urbanité et d'habitat,
ne doivent pas seulement être considérées d'un point
de vue économique, sinon, simultanément, comme moyen de
construction d'un milieu physique et d'une marque favorable à la
vie en société, loin des actes opportunistes qui cherchent
à peine à offrir un "abri", solutionner les "nécessitées
minimums" ou "basiques".
APRENANT
DE "L'URBANISME" DE l'INFORMEL.
-
Aujourd'hui, les dites "sciences sociales" concentrent leur
regard sur les villes, parce que celles-ci définissent le profil
des nouveaux agents politiques où la question de l'accès
à l'urbanité est un des facteurs centraux. Aujourd'hui,
le défi de gouverner des "villes globales" a à
voir avec les dangers qui sont aux aguets de leurs habitants. Pour cela,
la compréhension des processus socio-économico-culturel
demande, chaque fois plus, d'enquêter sur ce qui se passe dans la
ville réelle.
- L'économie informelle est une marque du nouveau millénaire
sur tous les continents. En même temps que l'on dispose des moyens
technologiques hautement sophistiqués pour manipuler les informations
et les images, on ne réussit pas à garantir de l'eau, des
infrastructures, de la nourriture ou du travail pour une grande partie
de la population dans le pays et sur la planète. Ceci, comme résultat
de l'application de modèles économiques de "développement"
qui ne poursuivent pas le bien commun qui ne considèrent pas l'environnement
comme une question d'intérêt public, un de ceux dont les
aspects devraient consister à fournir de l'habitation aux groupes
socialement plus fragiles et ceux avec les quels ne peuvent s'obtenir
de grands profits.
- Le processus de la dite "urbanisation informelle" dans le
contexte, de ce qu'ici nous somme en train d'aborder, à terminé
par constituer l'élément dominant dans la production de
villes dans les pays en développement. La magnitude de cette forme
d' "urbanisme" l'a converti dans la norme, plus que dans l'exception.
Pour pouvoir intervenir, réorientant ce processus, il faut autant
de nouvelles formes d'approches projectuelle, nouveaux concepts et méthodologies,
autant que de nouvelles formes de gestion et d'articulation des relations
publique-privé-communauté.
- Le phénomène est presque toujours caractérisé
par une occupation indiscriminée du sol, conditions inadéquates
d'accessibilités, inexistence de titre de propriété,
carence d'équipements et services, bien comme par divers degrés
de précarité des logements, mais aussi par un haut niveau
de participation de la population.
- En même temps, l'informalité ne se réfère
pas uniquement à l'auto construction sinon qui inclue presque toujours
la viabilisation de divers espaces pour l'usage communitaires et infrastructures
fragmentaires. Ce fait ne se réduit pas seulement à la conduite
des classes populaires comme le démontre le cas du nouveau district
riche de Santa Fé, dans la ville de Mexico, et de Barra da Tijuca,
à Rio de Janeiro.
- Quelqu'une des principales caractéristiques de la forme de "faire
la ville" dans l'informalité sont la dimension politique et
sociale. Penser l'urbain depuis la logique de la "ville informelle"
implique de pouvoir réaliser une approximation capable d'aborder
le réel, le quotidien et le construit, selon des tactiques et des
stratégies adaptables dans le temps, en travaillant simultanément
dans le court terme, en répondant aux principales urgences, avec
une vision intégrative (stratégique) des processus, recherchant
son raccordement selon une séquence programmée d'actions
et de projets complémentaires de divers type et d'échelle.
Une non habituelle combinaison des stratégies au fil du temps est
normalement la forme d'optimiser la relation entre des nécessités
et des possibilités de les affronter. La construction d'une structure
basique pour vivre ou d'un restaurant populaire, par exemple, peut prendre
deux jours et, dans d'autres cas, la transition de refuge à logement
terminée peut durer des décennies. Ceci oblige à
repenser la compréhension de l'urbanité dans le sens traditionnel
du terme, en indiquant pour une urbanité définie par l'accumulation
et la densité de processus socio-spatiales, incorporant quelques
règles minimales d'orientation et d'ordonnancement.
En relation aux processus de participation, une intense et riche interaction
entre les actions humaines et les conditions spatiales se vérifie
dans la production de la ville informelle, depuis le mode original de
se pourvoir de services et d'infrastructures (égout, drainage,
eau, électricité) jusqu'à l'actualisation de la "rue"
comme extension de l'espace privé. Les stratégies pour configurer
l'espace habitable comprennent de haut niveau de participation de ceux
qui y sont mêlés et une complexe interaction entre les aspects
physiques et sociaux.
De cette forme, les espaces non hiérarchiques, l'espace résultant
des processus d'occupation "informel", est toujours en reconfiguration.
Sou division du sol, des usages, infrastructure et relation "publique-privé",
présentent un haut niveau d'adaptabilité. Les formes spécifiques
d'occupation de terrains et la provision de services et d'infrastructure
remplacent les traditionnelles hiérarchies qui opèrent dans
la ville formelle.
Gérer le provisoire, mettant en jeu une trame verte progressive,
c'est un des autres aspects fondamentaux de construction de la ville informelle.
Ainsi, toute l'intervention, en accord avec son échelle, doit être
entendue comme l'occasion de propositions innovatrices de réorganisation
urbaine, cherchant à dépasser les performances traditionnelles
par des sectorisations de fonctions et de responsabilités.
Performances fortes et rapides, doivent être porteuse en même
temps d'une vision à long terme des transformations recherchées,
transformations qui devront être impulsée par la conception
générale élaborée, faire l'équation
des sources de financements, l'inscription dans le territoire de la ville
et le renfort de la mobilisation des destinataires direct.
La conception d'un urbanisme dans le sens social (responsabilité
et contenu), implique clairement et fortement l'exigence de faire l'articulation
entre une vision d'ensemble des problèmes socio-spatiales d'un
côté, et la nécessité de produire des actions
concrètes capables d'évoluer dans le temps, d'un autre côté,
à partir de la lecture de la structure de chaque lieu et de l'écoute
des demandes.
Traduit du portugais par Sébastien Le Sager
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